La présence du moustique tigre a été diagnostiquée fin août 2022 sur notre commune par une équipe de l’ARS.
Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, cette espèce invasive qui a su s’adapter à divers environnements s’est répandue sur toute la planète : aujourd’hui, seul l’Antarctique est encore préservé.
Comment le distinguer ?
Silencieux et diurne : Contrairement au moustique commun qui a plutôt tendance à piquer la nuit et dont le vol est bruyant, le moustique tigre est diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et le soir) et silencieux.
De petite taille : Le moustique tigre est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro (soit moins de 0,5 centimètre) !
Rayé blanc et noir : Le moustique tigre n’est pas jaune et noir mais bien blanc et noir. Il est également caractérisé par la présence d’une ligne dorsale blanche le long de son thorax. Ses pattes sont également rayées.
Quels risques présente t’il ?
Le moustique tigre peut être vecteur de nombreux virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya. À ce jour, ces virus ne circulent pas activement en France métropolitaine. Néanmoins, la survenue de cas secondaires dits « autochtones » (contractés sans voyage) peuvent se déclarer suite au retour de cas « importés ». Des personnes porteuses du virus en provenance de l’étranger peuvent en effet transmettre le virus à une autre personne à l’occasion d’une piqûre de moustique tigre.
Dans quels lieux prolifère t-il ?
Particulièrement résistant et adapté à l’environnement humain, le moustique tigre se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains ainsi que dans des zones urbaines très denses.
La femelle pond dans toutes sortes de récipients et réservoirs d’eau artificiels : vases, pots, fûts, bidons, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, vieux pneus… Une femelle moustique pouvant pondre plusieurs centaines d’œufs à chaque ponte, et les femelles de certaines espèces pouvant effectuer plusieurs pontes durant leur vie, l’effort d’élimination des lieux de ponte est essentiel.
Les moustiques tigres sont dits « exophiles », c’est-à-dire qu’ils vivent majoritairement à l’extérieur, ils peuvent néanmoins rentrer dans les maisons pour piquer une personne.
Comment prévenir sa prolifération à l’échelle individuelle ?
Pour éviter la prolifération de cette espèce en détruisant les lieux de ponte, il faut :
- vider régulièrement ou supprimer les coupelles sous les pots de fleurs, vases… ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
- ranger, à l’abri de la pluie, les seaux, le matériel de jardinage, les jouets ou encore les récipients divers ;
- recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu ;
- curer les gouttières pour faciliter le bon écoulement des eaux.
Et n’hésitez pas à diffuser auprès de vos voisins et de vos proches ces bonnes pratiques !
Si vous avez des doutes sur les larves présentes dans vos réservoirs de récupération d’eau pluviale, vous pouvez utiliser un produit larvicide à base de BTI (Bacillus thuringiensis israelensis) disponible pour un prix modique en jardinerie.
Comment signaler la présence du moustique tigre ?
Vous pouvez également contribuer à la surveillance du moustique tigre en signalant sa présence sur le site signalement-moustique.fr.
Attention toutefois, avant de signaler un moustique tigre sur ce site, vous devez disposer d’une photographie du moustique ou d’un spécimen permettant son identification (par envoi d’un échantillon à l’opérateur en charge de la démoustication dans votre région le cas échéant).
Contrôle par les agents chargés de la lutte contre les moustiques
L’arrêté préfectoral du 23 mai 2023 autorise les agents de la lutte contre les moustiques à pénétrer du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023 avec leurs matériels dans les propriétés publiques ou privées pour y entreprendre les actions de prospections et de traitements, les travaux et contrôles nécessaires prévus par l’arrêté préfectoral du 2 juillet 2010 modifié délimitant les zones de lutte contre les moustiques dans le département de l’Ain.