Cette croix calvaire date du XVème siècle et on retrouve, sur chaque face au dessus des écus, des chiffres qui donnent 1.4. ?. 8, ce qui laisse à penser qu’il s’agit de la période de réalisation de ce monument.
Rignieux le Franc apparaît comme seigneurie au XIIème siècle, dépendant de Villars, en 1423, le dernier seigneur de Villars vend au Comte de Savoie tout son domaine. La date inscrite, et l’écusson de Savoie gravé à la base de la croix, donnent une fourchette chronologique qui reste à affiner par l’héraldique.
On n’en parle qu’en 1833 avec la visite de Monseigneur DEVIC, Evêque de Belley.
Le déclarant comme un des plus beaux monuments du département, il ordonne de faire réparer la base et les marches de la Croix.
A cette époque cette croix se trouvait près de la forge, son emplacement devenant gênant, elle fût déplacée en 1876 après un échange de terrain avec un habitant de la commune de Rignieux Le Franc.
En 1962, la Municipalité décida la construction de la salle des fêtes, ce qui entraîna un autre déplacement vers son emplacement actuel, à l’entrée de la rue de l’Eglise.
D’une hauteur de 6,20 m, sa colonne octogonale sert de support à un petit édicule gothique ajouré (de 0,80 m) abritant quatre personnages dont une femme, sur lequel est dressé une croix de pierre de 1,70 m : sa face nord représente le Christ en croix, auréolé de la couronne d’épines et sa face sud, une Vierge à l’Enfant; deux anges portent au-dessus d’elle comme un dais, un troisième est à ses pieds.
Cette croix a été classé au titre des Monuments historiques depuis le 3 avril 1914, elle est un bien précieux pour la commune.
Informations extraites, pour parties, de l’ouvrage de Jean BERNARD : Des églises qui parlent en Bresse, Dombes, Côtière et Bugey.